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Un nouvel or noir - Le pillage des objets d’art en Afrique

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En 1998, le musée Barbier-Mueller de Genève exposait quelques statuettes Koma, présentées avec la remarque : « Un peuple dont on ne connaît rien. » Le mystère dopa les prix... Que les archéologues, doublés par les pilleurs, n’aient pu achever leur étude, c’était une perte pour la science, mais une multiplication des gains pour les marchands.

Le marché de l’art peut bien remplacer l’expression « art nègre » par « art primitif », son seul souci demeure de satisfaire la demande de ses consommateurs. Pour durer, il s’adapte, sans renoncer aux expropriations qui sont son oxygène : peintures rupestres découpées à la tronçonneuse, manuscrits volés, vestiges revendus sur les marchés touristiques, tombes profanées. C’est le plus pernicieux des marchés et la plus symbolique des destructions que subissent les pays du Sud, où matières premières, sources d’énergie, productions agricoles et culturelles continuent d’être drainées vers une poignée de pays riches.

L’AUTEUR : Philippe Baqué

Journaliste indépendant écrivant notamment pour Le Monde diplomatique, Philippe Baqué est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions Agone : La bio, entre business et projet de société (2012) et Homme augmenté, humanité diminuée, d'Alzheimer au transhumanisme, la science au service d'une idéologie hégémonique et mercantile (2017). Il a aussi réalisé plusieurs films documentaires, la plupart en relation avec l'Afrique, dont trois sur la question des migrants : Carnet d'expulsions, de Saint-Bernard à Bamako et Kayes (1997), Melilla, l'Europe au pied du mur (1998, sélectionné pour le Prix Albert Londres), l'Eldorado de plastique (2001) ; un documentaire critique sur le commerce équitable au Burkina Faso, Le Beurre et l'argent du beurre (2007) ; et un documentaire sur l'excision, Femmes, entièrement femmes (2013).

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